Il y a quelques mois, j’ai été envahie par un immense besoin de désencombrer ma vie. Cela s’est manifesté par une envie profonde et irrépressible de désencombrer mon appartement, mais aussi de créer de l’espace et du vide dans mon agenda, d’épurer mes relations et contacts sociaux, de faire le tri dans mes activités et même de supprimer toutes mes photos personnelles. Comme pour me libérer de tout attachement au passé.

Lorsque j’ai commencé à parler de cela à mon entourage, j’ai tout de suite été confrontée à diverses réactions, qui allaient toutes dans le même sens et qui, étonnamment, concernaient uniquement le fait de se séparer de ses photos, et non celui de se débarrasser de ses possessions matérielles ou même de certaines relations. « Oh non, pas les photos ! », « Hein ? Mais pourquoi ? », « Ouh là, les photos, je ne pourrais pas ! », « Mais tu n’as pas peur de le regretter ? », « Et si un jour tu veux les revoir ? », et j’en passe.

J’ai alors pris conscience d’une problématique sociétale que j’ai eu très envie d’approfondir : l’attachement aux photos personnelles. J’ai réalisé non seulement que je ne me posais pas toutes ces questions, mais surtout que pas une seule fois dans ma vie je ne m’étais retournée sur le passé en me disant « tiens, je vais regarder les photos de tel voyage, telle sortie, tel événement ». En gros, depuis toujours, toutes les photos que j’ai accumulées dans des albums, sur des CD-Rom (quand je vous dis que ça fait longtemps !) et cartes mémoires, sur des disques durs externes, sur mon ordinateur, sur mon téléphone et sur ma tablette dorment littéralement dans l’oubli, sans que j’aie jamais ressenti le besoin ou l’envie de les revoir (et aussi sans que personne ne me demande de les lui montrer !).

J’ai aussi constaté que depuis un certain temps je ressentais beaucoup moins le besoin de photographier tout ce que je vivais pour me concentrer sur le ressenti de l’expérience. Je me dis que je préfère faire confiance à ma mémoire pour me souvenir et que je vis ces instants pour moi-même, en les partageant avec les personnes présentes à ce moment-là. Je ne ressens plus ce besoin de prouver ce que j’ai vécu et d’obtenir de l’admiration à travers le regard de l’autre en partageant mes photos à des personnes qui n’ont pas vécu la même chose est qui, de surcroît, ne m’ont rien demandé. Je pense qu’on peut témoigner sans images si on nous le demande.

D’ailleurs, pourquoi voudrait-on se souvenir du passé si on est heureux dans le présent ? Personnellement je ne ressens pas le besoin de créer un musée de ma propre vie (d’ailleurs je n’ai jamais aimé les musées !) et je pense que le fait de vouloir figer des instants de vie révèle une non-acceptation de l’impermanence des choses et des événements de la vie.          

En photographiant, c’est comme si on cherchait à figer le vivant, à capturer l’instant pour le rendre immortel et le garder éternellement, cette image figée pouvant donner une illusion de permanence. Or dans la pratique du yoga, Vairagya nous enseigne la notion d’impermanence. Rien n’est permanent : le corps change, les émotions passent, les relations évoluent. J’ai le sentiment que plus on cherche à figer, capturer, immortaliser ce qui ne peut l’être, moins on est dans l’acceptation du flow de la vie et plus on crée de résistance dans le corps et l’esprit.

Il n’y a aucun jugement dans cet article, seulement des constatations et des questionnements. Je ne juge pas les personnes qui sont en proie à des peurs, à des croyances ou à des conditionnements inconscients dans leur rapport aux photos personnelles car moi aussi, je suis passée par là. Toute ma vie, j’ai choisi soigneusement les photos que je partageais, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel. Aujourd’hui, je réalise que ce besoin de contrôle de mon image était dicté par ma peur de ne pas être aimée et acceptée pour qui je suis, c’est-à-dire pour mes valeurs et ce que j’ai à offrir, cette même peur étant née des moqueries que j’ai subies pendant mon enfance. J’avais inconsciemment mis en place un mécanisme de contrôle pour m’éviter à tout prix de subir à nouveau les mêmes moqueries.

Pendant ces mois de désencombrement, à chaque fois que je me séparais d’un objet (dont je n’avais parfois pas réussi à me séparer pendant des années), je ressentais un immense soulagement et un sentiment de libération et d’allégement. J’ai réalisé que j’étais en train d’expérimenter le principe du détachement (Vairagya ou le non-attachement, en sanskrit) à une intensité que je n’avais jamais connue auparavant, et que ce détachement ne s’appliquait pas uniquement au plan matériel, mais aussi à tout le reste (résultats, émotions, relations, compétences, connaissances, opinions, etc.) et notamment aux photos personnelles et à tout ce qui y est rattaché (souvenirs, vécu, passé, expériences, événements, etc.).

Il y a quelques semaines, alors ce que j’ai voulu faire du nettoyage dans mon téléphone portable, j’ai fait une « mauvaise » manipulation qui a supprimé l’intégralité de mes photos et vidéos ! J’imagine déjà la réaction de certains d’entre vous dans cette situation, réaction qui aurait été la mienne il y a encore quelques années : « Oh noooooon !!!! (Panique) M*** ! (Sueurs) Je suis dégoûtée ! Mais quelle c**** (Désespoir, colère et auto-flagellation) (Pleurs) ». Sauf que là, en voyant l’écran de mon téléphone avec le message « Aucun élément », j’ai ressenti une immense joie ! Et je me suis tout de suite dit « Purée ça fait du bien ! ».

Bien sûr, on ne peut pas supprimer le passé ni faire comme s’il n’avait jamais existé. Il a existé et à contribué à ce que nous sommes devenus. Il ne s’agit donc pas de le renier ou de le rejeter en bloc, mais au contraire d’accepter qu’il ait existé, de le remercier pour ce qu’il nous a appris et de s’en détacher car la vie n’existe que dans l’instant présent et nous ne sommes plus cette personne du passé. Mon véritable besoin n’est pas de me libérer du passé, mais de me libérer de mon attachement à ce passé.

Dans ce processus, c’est comme si une puissante force intérieure me poussait à m’alléger en me délestant de tout ce qui m’encombre et ne me sert plus. À faire un reset pour repartir d’une page blanche et faire de la place au renouveau. Et cela a fait naître un certain nombre de questions en moi (qui ont engendré d’autres questions) :

– Pourquoi a-t-on tant de mal à se détacher de nos photos ?

– Quelles sont les peurs, croyances et conditionnements liés au refus de supprimer nos photos et au besoin de les partager ?

– Pourquoi ce besoin de partager des photos à des personnes qui ne nous ont rien demandé ?

– Pourquoi conserver des photos qu’on ne regarde jamais ?

– Pourquoi ce besoin de tout immortaliser ?

– Ma vie sera-t-elle impactée si je ne possède plus les preuves visuelles de mon passé ? 

Dans la tradition du yoga, Vairagya est un pilier fondamental de la pratique spirituelle. Ce terme sanskrit signifie « non-attachement » ou « désintérêt« . Il ne s’agit pas de rejeter le monde, la vie et l’expérience humaine, mais plutôt de se libérer intérieurement des attaches qui nous lient aux objets, aux expériences et aux identités que nous nous créons (notre ego).

Dans notre société moderne hyperconnectée, nous n’avons jamais été aussi attachés à nos photos. D’ailleurs, nous n’en avons jamais possédé autant. Par centaines, voire par milliers, nos photos sont stockées, partagées, commentées, conservées « au cas où », parfois même retouchées (c’est dire l’importance qu’on y accorde). Mais pourquoi est-ce si difficile de s’en détacher ? Pourquoi ce besoin de les accumuler et de les partager ?

Soyons honnêtes avec nous-mêmes, il y a beaucoup de peurs et de conditionnements derrière tout ça. Peur de l’impermanence, d’oublier et d’être oublié, peur de la mort, peur d’être invisible et de ne pas exister aux yeux des autres, de perdre une partie de soi, peur du vide, de regretter, besoin de contrôle de l’image de soi, de prouver ce qu’on a vécu, quête de reconnaissance et de validation, conditionnement culturel, pression des réseaux sociaux, désirs égotiques, etc.

L’image devient souvent un substitut à la mémoire, un objet auquel on s’accroche pour ne pas « perdre » ce qu’on a vécu, créant ainsi une attache émotionnelle entre le moi d’aujourd’hui et le moi du passé. On se rassure par le fait de prendre des photos, en se disant que grâce à elles, on n’oubliera pas et on pourra même partager ce qu’on a vécu avec des personnes qui n’étaient pas là, voire carrément prouver aux autres que notre vie est géniale (ou qu’on est à plaindre, puisque la photo peut aussi servir à se victimiser). Toutes ces illusions et réactions égotiques nous empêchent de voir que l’attachement à la photo est souvent un refus de vivre pleinement l’instant présent et cache une peur de ne pas exister aux yeux des autres, nous donnant l’impression que nous n’avons aucune valeur si on ne peut pas prouver ce qu’on a vécu. On photographie au lieu de ressentir. On regarde des souvenirs au lieu de créer de nouvelles expériences.

J’ai l’impression que cette peur et ce besoin de prouver sont exacerbés par la pression exercée par les réseaux sociaux, qui alimentent un autre phénomène : l’identification à l’image. Mantra : « Je suis ce que je montre ». La société actuelle valorise l’image plus que jamais. Sur les réseaux sociaux, l’ego s’exprime et se renforce à travers les photos : on retouche nos selfies, on choisit certains moments et certaines photos pour leur esthétisme, on fait des publications stratégiques pour obtenir validation et reconnaissance. (Allez, qui n’est jamais retourné sur son compte Instagram quelques heures après avoir fait une publication pour voir son nombre de « like » ?)

Ce conditionnement fausse notre rapport à nous-même en nous enfermant dans un personnage qui n’est pas vraiment nous. On se déconnecte de nous-même. En se détachant de nos photos, c’est comme si on risquait de perdre une partie de l’identité qu’on s’est construite. On se dit inconsciemment : « Qui suis-je si je n’ai plus ces images pour prouver mon identité et pour me définir ? »

De plus, les réseaux sociaux renforcent la croyance selon laquelle la valeur d’un moment dépend de sa visibilité. On croit, à tort, que le vécu a plus de valeur lorsqu’il est partagé et on oublie complètement qu’on vit notre vie pour nous-mêmes avant tout. Je parle de la valeur d’un moment, mais cela vaut aussi pour la valeur d’une personne : on se met en scène et on immortalise, motivés par la croyance que, si on ne prouve pas par des photos, les autres ne nous croiront pas, et donc par la peur de ne pas exister à leurs yeux. Comme un besoin de valider son existence sociale. Aujourd’hui, je ne ressens plus du tout ce besoin d’illustrer qui je suis par des images. Cela revient à dépendre du regard des autres pour définir sa valeur personnelle, voire pour se prouver qu’on existe bel et bien ! J’ai d’ailleurs décidé de ne plus publier la moindre photo personnelle pour ma communication, ni même de partager spontanément la moindre photo personnelle, à moins qu’on me le demande. Et même dans ce cas, il risque d’y avoir des déçus car je prends de moins en moins de photos.

Pour beaucoup, supprimer des photos revient à effacer une partie d’eux-mêmes. Serait-ce lié à une peur profonde de disparaître ? On se met donc à croire qu’il faut absolument documenter toute notre vie par l’image, guidés inconsciemment par le « culte de la trace ». Combien de fois dans notre vie dit-on « Attends, il faut que je prenne une photo ! » Et moi aussi j’ai été cette personne ! Mais aujourd’hui, je me dis « mais pourquoi ? » Pourquoi est-ce qu’il FAUT prendre une photo ? Quelles qu’en soient les raisons, je pense qu’il y a dans tout ça beaucoup de récits mentaux qui nous enchaînent au passé et entretiennent la nostalgie. Il peut certes y avoir une volonté de transmettre, mais demandons-nous honnêtement ce qu’on cherche à transmettre et si cette volonté ne trouve pas sa source dans notre ego (ce qui nous ramènerait à la volonté qu’on se souvienne de nous éternellement).

Vairagya nous enseigne une autre voie : celle de l’allègement, du non-attachement, de la liberté. Il ne s’agit pas de rejeter les photos en bloc, mais de se questionner : Pourquoi est-ce si important pour moi de les garder ? Est-ce pour alimenter mon ego à travers le regard de l’autre ? À quoi est-ce que je m’accroche ? À une version de moi qui n’existe plus depuis longtemps ?

Vairagya n’est pas une posture d’indifférence ou de rejet. C’est un acte conscient de libération. Il ne s’agit pas de fuir le passé ou de le mettre à la poubelle, mais de ne plus s’y enchaîner. Appliquer Vairagya à notre rapport aux images peut nous libérer d’un fardeau émotionnel inutile. Je ne parle pas là des photos qui nous procurent de la joie lorsqu’on les regarde (si tant est qu’on les regarde). Je pense que celles-ci peuvent avoir une véritable utilité. Je parle de celles qui nourrissent un sentiment de nostalgie à l’intérieur de nous et qui renforcent notre identification à notre moi du passé, nous empêchant ainsi d’être pleinement aligné à la personne que nous sommes aujourd’hui (bien que personnellement, je n’ai jamais ressenti le besoin de regarder mes photos joyeuses du passé).

Pour ce qui est du fait de « mitrailler » l’instant présent, je pense que cela révèle une grande insécurité intérieure, liée à toutes les peurs et à tous les conditionnements que j’évoque dans cet article.

Peut-être que nous n’avons pas besoin de toutes ces photos pour exister. Peut-être que ce que nous avons vécu est déjà profondément inscrit dans la mémoire de nos cellules, celles-là même qui vibrent dans l’instant présent. Peut-être que la vraie mémoire ne se trouve pas dans les photos, mais dans notre conscience. Peut-être pouvons avoir confiance dans le fait que si on doit se souvenir de quelque chose, on s’en souviendra et que si un souvenir s’efface de notre mémoire, c’est probablement que nous n’en avons pas besoin pour vivre et avancer.

J’ai aussi le sentiment très fort que le besoin de prouver ce qu’on a vécu ou de partager des photos de nous cache un grand manque de confiance en soi, d’estime de soi et de (re)connaissance de sa valeur personnelle. Je vois clairement dans le fait de partager des photos personnelles sur les réseaux ou à des personnes qui ne nous ont rien demandé une quête de reconnaissance, d’admiration et de validation. Comme une manière inconsciente de réclamer une validation existentielle. Comme si on avait besoin d’avoir la confirmation, à travers le regard de l’autre et à travers ses réactions et commentaires, que notre vie est géniale, que nous avons de la valeur et que nous sommes légitimes, parce que nous ne sommes tout simplement pas capables de nous en convaincre nous-mêmes. Or la dépendance au jugement extérieur comme source de légitimité peut être un véritable obstacle sur notre chemin d’évolution.

Quand on partage des photos de voyage ou de moments qui nous mettent en scène (action purement égotique, sans jugement aucun), on ne cherche pas seulement à montrer un paysage ou un moment ; on cherche à être reconnu dans ce qu’on vit et dans ce qu’on est. C’est une manière de dire « Regarde ce que j’ai vu, ce que j’ai vécu, ce que j’ai accompli… et donc qui je suis.” On ne prend plus une photo pour soi, mais en pensant à qui la verra (c’est dingue quand même…). En surface, cela peut sembler être un simple partage dans une volonté de créer du lien. Mais au fond, il peut y avoir un appel à l’approbation, une quête d’attention ou un moyen de chercher à se faire aimer et admirer par les autres. Cela peut révéler un manque profond d’estime de soi.

Ce que je constate de plus en plus dans mes relations sociales, c’est qu’il semble plus facile d’envoyer une photo que de dire : “Je pense à toi. Comment vas-tu vraiment ?”

C’est aussi moins engageant que d’être dans un véritable échange où l’on se rend vulnérable et où l’on offre son temps et son écoute à la personne avec laquelle on cherche à établir le contact. C’est comme si aujourd’hui, on ne voulait plus consacrer ne serait-ce qu’une partie de notre énergie à alimenter des relations par l’échange véritable et l’écoute active. En gros, on reste centré sur soi (« Regarde ce que j’ai vécu ») plutôt que de s’ouvrir à l’autre (« Comment vas-tu ? »). Et j’en profite ici pour faire une petite allusion aux cartes postales, qui ne dérogent pas à cette règle. Si vous envoyez des cartes postales, interrogez-vous sur la véritable raison pour laquelle vous envoyez ces cartes et sur ce que vous écrivez dessus. Est-ce que vous prenez réellement des nouvelles de la personne à laquelle vous adressez la carte (et donc avec laquelle vous entrez en contact, même indirectement) ou est-ce que vous vous contentez de dire « JE vais bien, JE passe de super vacances, MON voyage se déroule à merveille ».

Un autre phénomène que je trouve très répandu mais que je ne ressens pas personnellement est le besoin ou l’envie (que ce soit conscient ou inconscient) de laisser une trace de soi et de son passage sur Terre à travers ses photos personnelles. Cette peur existentielle de ne pas laisser de trace et de tomber dans l’oubli est profondément ancrée dans l’inconscient collectif. Personnellement, je ne ressens pas cette peur. Je me dis que notre existence laisse déjà des traces dans les regards des personnes que l’on croise, les émotions qu’on partage avec elles, l’aide qu’on peut leur apporter et les liens qu’on crée, même brièvement. Je pense que c’est traces-là n’ont pas besoin d’être archivées et qu’elles remplissent leur fonction au moment opportun et pendant le temps qui est nécessaire. On peut donc lâcher prise et se libérer de cette volonté égotique que les autres se souviennent de nous éternellement.

Clairement, en toute honnêteté, si je n’ai pas ressenti l’envie ou le besoin de regarder la moindre photo du passé au cours des 10, 15 ou 20 dernières années, c’est que je n’en ai pas besoin pour vivre. À aucun moment, je me suis dit « Zut, j’aurais dû garder cette photo. » Je peux donc en conclure sans crainte que ma vie n’en sera pas impactée si je n’ai plus accès aux preuves visuelles de mon passé. Aujourd’hui, je construis mon avenir dans l’instant présent et constate à quelle point la personne que je suis devenue est très différente de celle que j’étais il y a encore cinq ans. Je n’ai donc pas besoin de m’identifier à mon moi du passé et ma valeur actuelle ne se mesure pas sur la base de tout ce que je peux prouver par des photos.

Notre attachement aux photos révèle à quel point nous sommes encore prisonniers de l’image, de l’ego, du regard des autres et de la peur de perdre. Le chemin du yoga, à travers Vairagya, nous invite à explorer ces attachements, à nous questionner sur notre rapport à nous-même et à regarder en face nos peurs, nos croyances, nos conditionnements pour pouvoir s’en libérer. Car le détachement n’est pas une perte. C’est un gain de liberté.

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